Lyon 1 poursuit ses mutations

Publié le par Ae2l

L’université voisine, Lyon 1 dite « Claude Bernard », étoffe de plus en plus ses formations proposées aux étudiants. Cette université née à la rentrée 69-70 accueillait les formations de sciences « dures » (mathématiques, physique, chimie…) et de santé (médecine, pharmacie, odontologie…).

 

Depuis, les changements vont bon train. D’une part l’université est un membre très actif du « PUL » (Pôle universitaire lyonnais) – pour les plus anciens d’entre nous – et actuellement du « PRES » (Pôle régional d’enseignement supérieur), qui compte aujourd’hui les 5 universités de la région avec Lyon 1, Lyon 2, LYON III, la Faculté Catholique et l’Université de Saint-Etienne ; sans oublier les écoles supérieurs de la région (ENS, ESC, …).

 

D’autre part, Lyon 1 diversifie de plus en plus son offre de formation, en quarante ans, elle a su toujours tirer son épingle du jeu dans les querelles entre les trois universités de Lyon, nées dans la douleur. D’abord, elle récupère de nombreuses filières au dépend des autres universités notamment la formation en MASS – Mathématiques Appliquées aux Sciences Statistiques - (anciennement enseignée à l’IAGE de LYON).

 

Mais à la rentrée 2007, l’IUFM de Lyon choisit Lyon 1 comme université d’attache (même si elle y conserve une large autonomie). Cette décision paraît étonnant quand nous savons que le plus gros des troupes allant à l’IUFM est issu des formations de Sciences Humaines et partant, le choix de Lyon 2 ou de LYON III aurait été plus compréhensible. Mais ces deux dernières étant en pleine guerre civile (les mouvements étudiants qui bloquent chaque année un mois sur deux l’accès à l’université pour Lyon 2 – d’ailleurs c’est l’une des raisons pour laquelle le Président JOURNES a été destitué au profit de l’opposition RED ; à LYON III, la guerre de succession présidentielle surmédiatisée par les intrigues fantasmées par les media a fini d’achever le choix de l’université qui n’offre pas le climat serein recherché par l’IUFM). Ce « hold-up » permet encore plus à l’université de Lyon 1 de rayonner au niveau national, elle qui est déjà classée parmi les premières de France.

 

Enfin, cette rentrée universitaire voit après l’unification des deux IUT A et B, un nouvel IUT se créer : l'IUT B – techniques de commercialisation qui permet une fois de plus à Lyon 1 d’élargir son champ d’action en terme de formations, ceci au détriment des deux universités de sciences humaines et sociales.

 

Il est étonnant de voir que le ministère de tutelle soit toujours aussi ouvert aux caprices de cette grande université : elle participe à la première vague d’audit des universités pour l’autonomie (parmi les vingt sélectionnées) – LYON III fait parti de la seconde vague actuelle, elle ouvre toutes les formations qu’elle désire… Donc, la question à se poser est celle de la – rumeur – d’unification des universités lyonnaises au sein d’une seule entité ou peut-être l’absorption par Lyon 1 des autres universités.

Publié dans PRES de LYON

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